Saturday, March 6, 2010

Une autre semaine

Pour faire différent un blog en français (mais je risque de faire plus d’erreurs d’orthographes et de grammaires).


Une autre semaine ou je m’ennuie au travail et je n’ai toujours pas rencontré VSO pour discuter de ma situation.

J’avais demandé une rencontre avec VSO car j’avais des décisions sérieuses à prendre ( dont est-ce que je vends ou je ne vends pas ma maison sur laquelle j’ai une offre – ne sachant pas si je reste au BF ?) donc mardi passé on m’a convoqué à une réunion et on m’avait avisé que l’on viendrait me prendre à 11h00 – puis un coup de téléphone à 11h10 pour me dire que l’on viendrait me chercher à 12h00 – puis un dernier coup de téléphone à 12h15 pour me dire que le Directeur Pays (Gervais), le Program Manager (Amina) et l’Assistant Program Manager (Ousmane) se sont rencontrés et qu’en fin de compte on me verrait que la semaine prochaine. Me voilà dans les limbes et vous me connaissez assez bien pour savoir que frustrations (me faire « flusher » comme çà) par dessus frustrations (au travail) n’est pas une combinaison gagnante pour ma patience. Je leur ai fait savoir ma déception de ne pas pouvoir les rencontrer sur lequel on m’a répondu que je devais assumer ma frustration comme eux tous dans un pays en développement. Après quelques courriels ou je leur demandais de bien fixer un rendez-vous que nous pourrions tous respecter nous avons enfin conclu que nous nous rencontrons mercredi prochain le 10 mars à 10 heure. Ça fait juste 3 semaines que j’essaie de les rencontrer pour discuter – patience Michelle – patience.

Au travail j’ai eu deux personnes qui sont venus me voir pour me dire que je ne devais pas lâcher (ils me sentent de moins en moins motivé) – que je devais continuer à essayer de les motivés, de les accompagner dans le processus de développement organisationnel primordial à leur survie et je devais dire les choses telles quelles sont même si pas nécessairement facile à entendre. Un des cadres m’a avoué que ça faisait 4 ans qu’il essayait de changer les choses mais sans grand succès. Que l’organisation est dans un coma et qu’il faut être patient et de les sortir tranquillement du coma. (Par contre il ne veut pas s’impliquer dans le comité de gestion que j’essaie de mettre en place – et en fait personne ne veut s’impliquer dans le comité de gestion). Puisque je n’ai rien à perdre et on m’encourage de dire la vérité tel que je l’ai analysé je lui dis que je ne pouvais pas faire plus qu’ils sont prêts à faire et que si après 4 ans il n’a pas réussi à faire des changements que mes chances en 2 ans sont minces – car il fallait non seulement sortir du coma mais il fallait courir le marathon considérant la situation excessivement précaire dans lequel ils sont. Je ne peux pas croire en leur projet quand eux-mêmes ni croient plus et que tout ce qu’ils attendent c’est un financement de la société mère au Cameroun pour enfin être remboursé leurs arrérages de salaires et pouvoir enfin quitter (financement peu probable selon moi). Les employés n’ont plus le goût de travaillé – ils n’ont pas le cœur au ventre pour s’en sortir – en fait ils sont victimes de leur propre lâcheté - et moi je veux aider une organisation qui a la volonté de s’améliorer car je sais qu’un africain qui veut est prêt à travailler fort et il apprend vite – pas le cas ou je suis. Je crois que ses 2 messieurs n’ont pas tellement aimé ce que j’avais à leur dire – et de perdre un coopérant ne figurera pas bien sur le bilan de l’organisation mais il faut rendre à César ce qui est dû à César.

Hier j’ai assisté à la séance de clôture d’une session de formation d’un groupe de femmes qui veulent créer des produits et services génératrices de revenus (Mouvement des femmes EBSS). Un groupe super dynamique qui m’a donné espoir qu’il y a quelque chose que je peux faire ici au BF qui va valoir la peine – il faut juste que je trouve la bonne place pour mon cœur car je sais que j’ai le cœur à la bonne place.

Une petite mise à jour sur le menuisier – on lui a remis ses outils pour qu’ils puissent travailler mais en échange j’ai un contrat et un pousse-pousse (sans l’âne) en garantie de sa dette envers moi de 19 000F CFA. Il a jusqu’au 12 mars pour me rembourser ou si non je deviens propriétaire d’un pousse-pousse (acheté en 2007 pour 35 000F CFA). À suivre….



Une coopérant infirmière de Bobo est venue d’urgence à une clinique de Ouaga avec son amie très malade (infection au cerveau) et son enfer se continue – son amie est allergique au produit disponible au BF (genre de réaction allergique comme à la pénicilline) et après avoir fait la plupart des hôpitaux et pharmacies de Ouaga pour trouver un substitut ils ont trouvé suffisamment de médication pour suffire 2 jours de traitement (1 boite) – par contre elle a besoin de 7 jours de traitement. Amina (de VSO) est médecin et elle a contacté un autre médecin du Sénégal – qui a trouvé 2 autres boites – qui sera envoyé d’urgence par avion pour dimanche – donc traitement suffisant pour 6 jours. Il semblerait que l’infection est une maladie opportune dû à sa condition de VIH+ mais qui se traite passablement bien avec les bons médicaments. Donc non seulement il faut trouver la bonne clinique (pas en quantité abondante) – le bon spécialiste (non plus en quantité abondante) il faut aussi trouver le bon médicament (pas nécessairement disponible) – et il est presque impossible d’évacuer une Burkinabè car le coût est énorme et aucune assurance maladie ici – même avant de t’admettre à l’hôpital il faut payer la chambre, les traitements, les médicaments etc… mourant pas mourant peu importe.

Il ne faut pas croire ce que le gouvernement veut nous faire croire – selon les statistiques du gouvernement le taux de VIH/SIDA au BF n’est que de 1.6% mais à tout ceux avec qui j’ai parlé (dans le système santé et en dehors) ils avouent que le taux est plus de 35%.

Voilà ma petite semaine – ici des fois j’aimerais que la vie ne sois qu’un rêve et non pas folie.

3 comments:

  1. I hope you decide to stay Michelle. It takes longer than two months to get adapted to a culture that is so different than ours. You can do it!!

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  2. I will try - thanks

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  3. Salut Michelle,
    En ce lundi 8 mars 2010, journée de la femme, je salue ton courage. Pas facile de ramer seule dans une galère qui dérive. Ne perd pas le cap...et n'oublie pas qu'au Québec, il y a des gens qui pensent à toi et qui aiment bien la place que tu occupes dans leur vie.

    Carole XX

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