Jour 4 - on commence de bonne heure dans le bonheur

je vais probablement vous écrire ce blog par étape car je m'y prend de bonne heure (5 heure AM) afin d'avoir une connexion internet qui a du bon sens - c'est affreux ici en temps normal. Impossible de dormir avec le vacarme des coqs et des ânes (je crois que c'est la saison de couplage pour les ânes car ils sont très actifs... pire que des lapins). Il est tôt mais le village à côté de l'hotel a bien commencé sa journée. 2e journée de ICT - on doit débuter à 8h00 et terminer vers 15h00 mais j'ai l'impression que le tout sera fini à 10h00 - je vous en donne des nouvelles. Session de formation ce matin fut passablement intéressante. Nous avons rencontré le Directeur du Pays Gervais Nadembega – qui a très bien prêché pour sa paroisse, nous a fait comprendre les enjeux de nos mandats et notre responsabilité de transférer nos connaissances de façon durable. Il a été touchant quand il nous a fait valoir que le fait que nous avions des emplois (si peu rémunérateur soient-ils) était considéré un privilège et que c’était très frustrant pour qu’un(e) Burkinabè qui avait une éducation supérieure d’essayer de faire changer et progresser son pays – certaines mentalités, certaines politiques, certains jeux de pouvoir non démocratique etc… Nous avons aussi acheté un cellulaire pour la grosse somme de 13 500F CFA ($30) et enfin nous pouvons avoir contact avec l’extérieur. On nous a fourni une puce mais le numéro de téléphone inscrit sur la puce n’était pas le bon alors il fallait déchiffrer le tout ce qui a pris un certain temps. Nous sommes retournés à l’hôtel vers les 15h00 pour ensuite faire une petite excursion au centre ville voir un marché d’artisans de bronze et de masque – et ceci en taxi vert. L’expérience du taxi vert – difficile à décrire mais je vais essayer. Sur la route il y a des taxis couleur verte que l’on arrête par la main et avec qui on négocie un prix pour nous transporter d’un point A au point B – alors il faut s’entendre sur le point B car ce n’est peut-être pas sa destination et il faut s’entendre sur le prix. Ensuite le taxi arrête pour prendre d’autres passagers qui sont sur la même route pour être plus efficace ($$) dans son parcours. Ce n’est pas important si nous sommes tassés comme des sardines. De plus le taxi n’est pas nécessairement modèle de l’année, et il est de toute évidence qu’un pare-brise qui n’a pas plusieurs fissures bien évidentes n’est pas la norme (et je peux vous dire que ceci cause un sérieux problème dans la conduite de nuit). Le trafic n’est pas un problème car le taxi s’en fou complètement et se faufile comme si il était un petit vélo – il n’est pas surprenant qu’il y ait plusieurs accidents, surtout causé par les « nassera » (les blancs), car impossible de conduire dans un chaos semblable quand on n’est pas habitué. La nuit c’est encore plus l’enfer car on se promène parfois sans lumière et le taxi doit se faufiler entre des ombres plus ou moins bien définis dans sa pare-brise. La visite du marché d’artisans fût par contre très intéressante – il y a des masques et des bronzes magnifiques – c’est certain que j’y retourne pour faire quelques achats.